Les élèves de la zone A victimes d’une grave injustice

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Le nouveau calendrier scolaire 2025/2026 vient tout juste d’être dévoilé par l’Éducation nationale. À première vue, les trois zones académiques conservent leur organisation habituelle avec des vacances décalées pour l’hiver et le printemps. Pourtant, une analyse plus approfondie révèle des disparités significatives entre les zones, particulièrement pour la zone A qui la courte paille cette année.

Disparités marquées dans le calendrier scolaire 2025-2026

Les parents d’élèves commencent déjà à planifier leurs congés pour la prochaine année scolaire en fonction des dates officielles. Comme chaque année, certaines périodes de vacances sont communes aux trois zones : la Toussaint, Noël et les grandes vacances d’été réuniront tous les élèves français aux mêmes dates.

En revanche, pour les vacances d’hiver et de printemps, le décalage traditionnel d’une semaine entre les zones crée des situations inégales. Ce système, initialement conçu pour fluidifier les départs en vacances et soutenir l’économie touristique, génère parfois des déséquilibres dans le rythme scolaire.

Ce qui attire particulièrement l’attention dans ce calendrier 2025/2026, c’est la position avantageuse des jours fériés. d’entre eux ne tombe un samedi, ce qui représente une aubaine pour les élèves qui profiteront pleinement de ces journées sans école. Pourtant, cette distribution apparemment favorable cache une réalité bien différente selon les zones.

La particularité de ce calendrier réside également dans la répartition des périodes de travail entre les vacances. Les élèves de la zone A devront faire face à une séquence de travail particulièrement longue après les vacances de printemps, créant un déséquilibre notable entre les trois zones académiques.

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Zone a : la grande perdante du calendrier 2025-2026

L’analyse détaillée du calendrier révèle que la zone A (Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Limoges, Lyon et Poitiers) subira plusieurs inconvénients majeurs. D’abord, les élèves de cette zone verront leurs vacances de printemps débuter le lundi 6 avril 2026, jour qui coïncide précisément avec le lundi de Pâques. Ce jour férié tombe donc pendant leurs vacances, réduisant l’effet bénéfique qu’il aurait pu avoir sur leur calendrier scolaire.

Plus problématique encore, après leur retour en classe fixé au 20 avril 2026, les élèves de la zone A devront enchaîner onze semaines complètes de cours sans interruption, jusqu’aux grandes vacances du 4 juillet. Cette période constitue un véritable marathon scolaire, nettement plus long que pour leurs camarades des autres zones.

En comparaison, la zone B bénéficiera d’une période de travail limitée à dix semaines consécutives, tandis que les élèves chanceux de la zone C n’auront que neuf semaines à assurer avant de profiter des vacances d’été. Cette différence d’une à deux semaines peut sembler anodine, mais elle représente un impact significatif sur la fatigue accumulée par les élèves en fin d’année scolaire.

Le seul rayon de soleil dans ce tableau plutôt sombre pour la zone A se situe autour du 11 mai 2026. La semaine de l’Ascension leur offrira un répit bienvenu, puisque le jeudi férié sera suivi d’un pont le vendredi et du weekend. Les élèves du primaire n’auront donc que deux jours d’école cette semaine-là, tandis que les collégiens n’en compteront que trois.

Rééquilibrage entre les zones : une nécessité pour les futures années

Cette inégalité dans la répartition des périodes de travail soulève des questions sur l’équité du système de zonage. Chaque année, la première zone à partir en vacances de printemps se retrouve systématiquement défavorisée pour la dernière ligne droite avant l’été. En 2025-2026, c’est donc la zone A qui hérite de ce désavantage structurel.

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Les experts en chronobiologie scolaire s’accordent à dire que des périodes de travail trop longues sans coupure nuisent à l’apprentissage et au bien-être des élèves. La concentration et les performances scolaires diminuent progressivement lorsque les semaines s’enchaînent sans pause suffisante. Pour les élèves de la zone A, ces onze semaines consécutives représentent donc un véritable défi.

Certains parents et enseignants militent pour une révision du système actuel, proposant une rotation des zones d’une année sur l’autre pour que le même groupe d’académies ne subisse pas systématiquement les mêmes inconvénients. D’autres suggèrent l’introduction d’une courte période de repos supplémentaire en mai pour toutes les zones, afin d’éviter ces longues séquences de travail.

Les associations de parents d’élèves rappellent également que ces disparités impactent l’organisation familiale, notamment pour les familles ayant des enfants scolarisés dans différentes zones ou pour celles dont les congés professionnels sont difficilement ajustables aux contraintes du calendrier scolaire.

Planifier malgré les contraintes du calendrier

Face à cette situation, les familles de la zone A doivent anticiper davantage pour optimiser leur organisation. Certains parents envisagent déjà des solutions alternatives, comme de courtes absences stratégiques pour alléger cette longue période, particulièrement pour les élèves montrant des signes de fatigue prononcée.

Les enseignants de la zone A prévoient également d’adapter leur pédagogie durant cette longue séquence, en variant davantage les activités et en ménageant des moments de respiration dans les apprentissages. La dernière ligne droite avant les grandes vacances pourra être aménagée avec des projets plus ludiques ou des sorties pédagogiques pour maintenir la motivation des élèves.

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Pour l’avenir, le ministère de l’Éducation nationale pourrait être amené à repenser sa méthode d’élaboration du calendrier scolaire pour garantir un meilleur équilibre entre les zones. En attendant, les familles de la zone A devront composer avec cette réalité pour l’année scolaire 2025-2026, en anticipant au mieux cette configuration défavorable.

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